jeudi 5 janvier 2017

Notes de lecture


Avec les débuts d'années vient le temps des bonnes résolutions. Alors pourquoi ne pas se réconcilier avec Virgile et effacer les souvenirs douloureux de versions latines plus subies que désirées ?

Alors n'hésitons plus d'avantage, plongeons tête première dans les Bucoliques et les géorgiques. Suivons le poète des campagnes méditerranéennes et voyageons en sa compagnie parmi les jardins et les vignes, les champs et les collines, dans les forêts et les pâturages, au milieu des troupeaux, des abeilles.

Magnifique guide pratique pour l'homme de la terre, laboureur, berger ou apiculteur. Étoile polaire pour un ordre écologique qui viendra combler nos envies d'une nature belle et accueillante. 
En son temps Pagnol et Giono s'étaient emparés des deux poèmes pour les traduire et les placer subliminalement en toile de fond de leur œuvre.
Une lecture nécessaire, euphorisante et toujours d'actualité.




Morceau choisi :

Je chante les moissons : je dirai sous quel signe
Il faut ouvrir la terre et marier la vigne ;
Les soins industrieux que l'on doit aux troupeaux,
Et l'abeille économe, et ses sages travaux.
Astres qui, poursuivant votre course ordonnée,
Conduisez dans les cieux la marche de l'année ;
Protecteur des raisins, déesse des moissons,
Si l'homme encor sauvage, instruit par vos leçons,
Quitta le gland des bois pour les gerbes fécondes,
Et d'un nectar vermeil rougit les froides ondes ;
Divinités des prés, des champs et des forêts,
Faunes aux pieds légers, vous, nymphes des guérets,
Faunes, nymphes, venez ; c'est pour vous que je chante.
Et toi, dieu du trident, qui de ta main puissante
De la terre frappas le sein obéissant,
Et soudain fit bondir un coursier frémissant ;
Pallas, dont l'olivier enrichit nos rivages (…)






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