Il y a la lumière assourdissante de l'été, le calcaire blanc des calanques, la mer bleue toute proche, une villa sous les pins, puis et émergeant quelque part des portiques et grues portuaires. Nous sommes à La Ciotat.
Un groupe de jeunes gens de toutes origines, filles et garçons, en stage de réinsertion sont réunis pour un atelier d'écriture sous la conduite d'une écrivaine jouée par Marina FOÏS. Très rapidement ils décideront que le texte qui sortira de leur travaux, et destiné à être publié sera un roman noir avec pour cadre leur ville.
Les uns et les autres sont porteurs du passé et du présent de la cité. Du passé industriel, des luttes sociales, des restructurations qui ont agité la ville, des fiertés ouvrières aux violences d'aujourd'hui, des espoirs de lendemains qui chantent aux tentations identitaires. C'est le paysage d'une jeunesse attachante et violente , qui se sent dépourvue d'avenir et qui fait craindre pour elle-même et pour ses réactions. Elle est animée d'une force, d'une vitalité que l'on aime et qui inquiète en même temps.
Laurent CANTET - palme d'or à Cannes en 2008 pour "Entre les murs"- avec honnêteté et sans tromper le spectateur prend le parti pris d'une écriture documentaire ce qui donne encore plus de force à son propos. Les comédiens, tous non- professionnels - à l'exception de Marina FOÏS - sont saisissants de vérité et d'implication - jouent-ils leur rôle ? Sans doute un peu -. Mention spéciale au personnage central, Antoine qui est éblouissant. Laurent CANTET montre une fois de plus ici son talent de directeur d'acteur avec ce film tendu à l'extrême. À voir pour tout cela et aussi pour La Ciotat bien sur qui a une vieille histoire avec le cinéma… *
Actuellement à l'affiche.
* https://actionlondaise.blogspot.fr/2017/02/lumiere-sur-la-ciotat.html
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