vendredi 16 mars 2018

Enhuner ?



C'est l'action de monter une cloche dans un clocher. Le terme est emprunté au vocabulaire marin. La hune étant, sur un navire, cette plate forme située à mi- mât et qui servait à la vigie, jeune gabier. Cette communauté de vocabulaire qu'on retrouve également chez les techniciens de théâtre est liée au fait que pour ces professions il fallait connaitre les manœuvres de cordes (mot interdit à la mer comme au théâtre sous peine de sanctions… le plus souvent une tournée générale!). Par conséquent les anciens marins étaient les mieux placés pour exercer ces métiers.

Si vous n'avez pu y assister, voici sous la conduite de René TUA le reportage de l'enhunage de la cloche de l'église de La Londe mardi 6 février.

Mais avant tout il fallait inspecter la 2éme cloche (car il y en a 2!) qui date de 1950 (une jeunette). Le capanologue , Mr Serge Porre, inspecte et relève les inscriptions. Il a fallu la déplacer pour laisser le passage à la cloche réparée. Usée, elle sera aussi envoyée en réparation.



















Quelques photos de cette cloche pour pouvoir lire les inscriptions.









Pour monter la cloche, il a fallu installer un câble porteur, attaché d'une part en haut du clocher, et d'autre part au fourgon de l'entreprise. Ce câble est tendu à l'aide d'un tire-fort attaché au fourgon.

La cloche est suspendue à ce câble par une poulie.









Ensuite, pour hisser la cloche, il faut un câble de traction. Un treuil électrique est fixé au gros olivier, le câble de traction monte dans le clocher par l'ouverture sud-est, puis, par un renvoi, ressort par l'ouverture où se trouve attaché le câble porteur.



Une fois le montage réalisé, une première tentative de traction échoue car le treuil n'est pas assez puissant.



On installe donc une poulie au niveau de la cloche (un mouflage) afin de diviser par deux la traction.
Mais le câble de traction frotte sur le mur du clocher car il n'est pas dans l'axe de l'ouverture. Un fourgon est donc amené pour exercer une traction sur le treuil afin de le placer plus dans l'axe de l'ouverture.




La montée peut enfin avoir lieu.







Reste à lui faire réintégrer le clocher. Ce qui n'est point la moindre affaire.





















Sans rien abimer.













 Photos René Tua
 



  (Article à suivre: "Une cloche peut en cacher une autre" à paraitre le mardi 20 mars)

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