Le BLOG de l'association ALPHA (Action Londaise pour le Patrimoine l'Histoire et l'Archéologie)
vendredi 4 mai 2018
Donnez-nous notre pain
Une baguette s'il vous plait! Combien de fois a-t-on prononcé cette phrase? Combien de fois chaque jour est-elle prononcée? Elle est porteuse d'histoire, cette baguette si bonne juste sortie du four.
Rembobinons le fil des ans.
1722 Louis XV monte sur le trône. La préoccupation principale du roi et de son administration est de renforcer la puissance de l'Etat. La politique menée est celle du "qui aime bien châtie bien". Répression d'un côté, renforcement de l'image paternelle du roi de l'autre. Le peuple est son enfant. Il n'y aura plus ni disettes ni famines. Le roi en est garant. Le pain, base de l'alimentation ne fera plus défaut. En échange de quoi, le peuple se soumettra à l'impôt, à la conscription etc..
Pour réaliser la première partie de ce "contrat social", l'Etat prend en main la "filière" du pain, dirait-on aujourd'hui. Le pain devient un "service public" et la police des grains veille. Elle veillera jusqu'en …1977 date à laquelle Raymond Barre libérera le prix du pain.
Les prix sont encadrés, taxés, les boulangers devront soumettre à l'administration leurs périodes et jours de fermeture, la fabrication est sévèrement contrôlée. On a pu dire alors: "le pain appartient à la police pas au commerce".
On venait également d'inventer le concept "d'Etat Providence" même si le vocable ne sera utilisé qu'après la seconde guerre mondiale . Concept qui fait aujourd'hui débat à nouveau. Bien entendu tout ne se passe pas comme dans le meilleur des mondes possible et le royaume se livrera à la spéculation sur le grain. Ce sera une des causes de la Révolution de 89 et qui conduira à l'exception du "petit mitron" le "boulanger, la boulangère" à l'échafaud.
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