C'est dans l'Ecole des femmes.
Agnès Varda aimait les chats. Elle en avait plusieurs. Pas comme ces mères à chats impossibles, mais parce qu'ils sont à son image, libres et indépendants.
Cette fois ce n'est pas le petit chat qui est mort, mais Agnès qui est partie. Au paradis des artistes. Là où personne ne disparait vraiment.
Il parait qu'elle était vieille, mais on ne le savait pas. Ou alors on faisait comme si on ne le savait pas.
Souvent je suis passé devant chez elle, rue Daguerre, espérant la voir. Elle devait bien mettre le nez dehors tout de même. Pas du genre à s'enfermer! J'avais même préparé un petit discours au cas où! Ça ne s'est jamais trouvé.
Elle continuera à nous faire rêver.
Je n'aime pas les cimetières, aussi je n'irai pas sur sa tombe. Mais je suis passé pas loin. Un de ses petits enfants a peint ces affreux poteaux d'acier en bicolore comme la coiffure de sa grand'mère. Ça l'aurait amusé. Ne soyons pas triste la relève est assurée.
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