vendredi 23 août 2019

Note de lecture






"Aux armes historiens"

Le Monde diplomatique / Manière de voir
Août-Sept 2019
Chez votre marchand de journaux

Les français aiment l'histoire. Il suffit pour s'en convaincre de voir les publications toujours plus nombreuses disponibles en kiosque ou en librairie ainsi que la quantité de programmes proposés à la télévision ou au cinéma. Mais à y regarder de plus près on peut se poser la question: n'est-ce pas plutôt les histoires que l'Histoire qu'affectionnent nos concitoyens? La nuance est de taille. Et à qui la faute?


Nous avons ici à plusieurs reprises abordé le sujet du Roman National qui est constitutif de notre imaginaire collectif.


Dans ce numéro hors série, c'est le Monde Diplomatique qui s'interroge et répond à ces questions. À sa manière bien sûr; car nous le savons l'histoire n'est pas neutre.


Le Roman National est né sous la IIIe république avec la volonté de fédérer les français autour des grands personnages ou des faits marquants de l'histoire. Il fallait susciter une fierté d'être français et promouvoir le patriotisme à une époque où les régionalismes étaient plus forts que l'idée de nation (vous remarquerez au passage que je n'ai pas dit "nationalisme" qui est autre chose). L'intention était certes louable il fallait fondre les français en un seul peuple du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest. Hélas la vérité historique dû en souffrir. Seul le bon, le glorieux devait émerger. Prenons pour exemple celui du bon roi Henri IV, quel homme sympathique, bon vivant, aimé de tous et qui laisse une image absolument positive et dont on pleure encore la mort par le couteau d'un moine fanatique (radicalisé?). Mais qui a entendu parler des massacres de 1595, bien moins agréables, qu'il ordonna en Espagne?


Ce qui importe ce n'est pas l'histoire mais comme on la raconte.


Aujourd'hui les politiques, les décideurs et même quelques historiens continuent à réécrire cette histoire pour la faire coïncider avec leur philosophie propre et servir leurs intérêts quitte à faire quelques oublis, minorer ou déformer les faits. Les exemples récents sont légion. Pourtant il faut se rendre à l'évidence, l'histoire n'est pas neutre, ni impartiale mais elle doit rester loyale. C'est le fil rouge des auteurs qui ont participé à l'élaboration de cette revue à contre courant.











































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