mardi 22 octobre 2019

Note de lecture





Planète sans visa Jean Malaquais
édit. Phébus/Libretto 2009


Wladimir Malacki dit Jean Malaquais n'est pas un inconnu. Romancier et essayiste né en 1908 à Varsovie. À 17 ans il part voyager à travers le monde, travaillant ici ou là pour survivre. Mexique, Espagne, Paris, Marseille… On le retrouve ouvrier des mines à La Londe dans les années 20. (Voir le Spicilège p. 157) sa vie durant il entretiendra des rapports d'amitié avec l'élite intellectuelle de son époque, André Gide, Norman Mailler…


Dans Planète sans visa écrit entre 1942 et 1947 il situe son roman à Marseille sous l'occupation. Arrivent dans la "nasse" tous les réprouvés, indésirables, pourchassés, fugitifs de France et d'Europe, juifs, apatrides, exilés politiques tentant de fuir vers les Amériques du nord et du sud. Survivre au jour le jour, échapper aux rafles, aux délateurs et aigrefins est leur préoccupation principale. Obtenir un visa et une autorisation de sortie du territoire est leur graal.
Pas de personnages principaux dans ce roman choral. Mais une multitude de destins qui se croisent et croisent d'autres personnages parfois peu ou pas recommandables du tout, agents de Vichy, profiteurs sans scrupules, voyous, mais aussi de belles âmes, des personnages hauts en couleur dans une cité qui ne l'était pas moins. Ainsi sera décortiqué en quelques 500 pages tout l'univers d'une époque. Comédie humaine d'un temps troublé qui interpellera le lecteur d'aujourd'hui sur ce qu'elle dit des hommes et des femmes sans droits.

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