Le journal des confinés 3/...

Mardi 24  18h.   Confinés au cœur de Paris. Pas de quoi s'en vanter, d'autant qu'on y est pour rien, et que la situation nous a complètement échappée. À cette heure, nous devrions être en train de prendre l'apéro en écoutant du fado dans quelque taverne des bas-fonds de Lisbonne. Et pourtant au lieu de Lisbonne, c'est Paris. L'apéro c'est possible, il reste un fond de Porto, et pour le fado, il y a les CD. Quant aux bistrots il n'en est pas question. C'était avant. Alors on regarde la télé. Il y a des films et des documentaires où on voit des cafés. Nostalgie !
Et voilà tout a commencé le 21 mars. On se doutait bien un peu, mais sans y croire. Sous nos fenêtres passe une manif. La dernière de la série, on le sait aujourd'hui.
Je ne résiste pas à l'envie de vous montrer:

Alors qu'on claironnait partout l'utilité des gestes barrières, on voit les manifestants au coudes à coudes, cernés/comprimés par les policiers. Allez comprendre!
Mercredi 25. Travail (à la maison) famille (au téléphone) patrie (restons confinés) c'est le président qui l'a dit. Alors on fait tout ça!
Faut pas croire que les journées soient longues! Travail, lecture, ravitaillement (qui commence à poser quelques problèmes) un peu d'exercice pour ne pas s'ankyloser,
Jeudi 26  9h.  Ce matin un mail d'Air France. Il faut confirmer notre vol de retour sur un avion qui n'existe plus. D'autant que nous ne sommes pas partis. Allez comprendre!
JFG