Une photo, peut en dire parfois plus long qu'un grand discours. Elle peut être belle, émouvante, drôle, rappeler un souvenir, témoigner. C'est un présent transformé en éternité. Mais au-delà de ce qu'elle veut montrer, que montre-elle d'autre de quoi nous parle-t-elle d'autre?
Initialement prévu pour fin avril cet article devait faire écho à la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation du dernier dimanche du mois.
La guerre qui se déroule actuellement en Ukraine précipite les choses. En effet le site de Babi Yar où 34 000 juifs et tziganes ainsi que des prisonniers de guerre soviétiques, ont été tués par balles par les barbares nazis les 29 et 30 septembre 1941, a été bombardé au 6ème jour de la guerre, vraisemblablement en raison avec sa proximité avec la tour de la télévision de Kiev. (Sources France info Le Monde)
Le massacre d'octobre 41 où la photo a été prise a eu lieu dans la ville de Miropol.
Pour ne jamais oublier.
Il n'y a pas d'autre mot: horreur! La scène se passe en Ukraine en octobre 1941. On peut y voir deux soldats allemands, et deux auxiliaires ukrainiens exécutants par balles à bout portant une mère et son enfant au bord de ce qui est vraisemblablement une fosse d'ensevelissement des corps. En retrait un civil assiste à la tuerie.
Cette photo est une des rares du génocide perpétré par les nazis. En effet l'armée allemande avait interdit de prendre des photos de violences contre des civils, de crainte qu'elle puissent être utilisées à des fins de propagandes par les alliés.
Une enquête a permis de retrouver l'auteur de la photo et d'identifier les meurtriers et d'en préciser la date. Le 13 octobre au matin environ 300 personnes de confession juives qui avaient été raflées la veille, ont été exécutées par balles au bord de la fosse qu'ils avaient eux-mêmes creusé.
C'était il y a 80 ans.
Comment cela a-t-il pu être? Comment des hommes ont-ils pu commettre tant d'horreurs? Pourquoi la haine de l'autre, instrumentalisée par une politique absurde et monstrueuse a pu aboutir à innommable? C'est terrifiant. D'autant plus que nous savons que la bête immonde reste tapie dans l'ombre et montre ça et là le bout de ses cornes.
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