Notre camarade Gilles s'en est allé. Nous pensons aux siens, à tout ceux qu'il a aimé et qui l'aiment en particulier à Agnès sa compagne.
Mais si cela est d'une tristesse infinie, c'est à un moment particulier auquel je pense. Un moment je crois où il a été pleinement heureux. Heureux et fier.
Quand après des mois, des années de recherches, de travail, il a enfin pu présenter son livre sur "les poilus londais". Je le revois encore, et cette image restera gravée. Je le revois ensuite encore corrigeant toujours son texte, un mot, une date, un chiffre, car il était en recherche permanente de l'exactitude, de la justesse, de la perfection.
"La guerre est le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui eux se connaissent, mais qui ne se massacrent pas entre eux."
Paul Valéry
C'est par cette phrase du poète que s'ouvrait ton livre. Merci Gilles, ton passage n'aura pas été inutile.
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