mercredi 17 février 2016

LES ANNAMITES 6

Il était pratiquement impossible pour des raisons techniques de publier ce travail dans un seul message. J'ai donc pris le parti de vous le livrer en feuilleton jours après jours. Si vous le prenez en route, n'oubliez pas le principe d'un blog : c'est celui d'un journal. Le dernier est au-dessus de la pile !




        
                         Et le chemin des Annamites dans tout ça ?

     Alors les annamites ont-ils, oui ou non, participé à la construction de la ligne La Londe - les Bormettes ?  Ici encore il faudra se contenter de la tradition orale, faute de documentations probantes. Autre élément, l'observation attentive des photos prises à cette époque et auxquelles j'ai pu avoir accès ne permettent pas d'objectiver leur présence.
    Certaines sources le prétendent ce qui semble peu vraisemblable. Comment, si la voie ferrée est érigée en 1920, auraient-ils pu participer à sa construction puisqu'à cette date ils sont à quelques exceptions près retournés en Indochine ?
    D'autres sources disent que cette voie a pris ce nom simplement parce qu'emprunté par nos indochinois pour circuler entre le village et leur lieu de résidence et de travail. Pourquoi pas ? Mais en tout état de cause pas dans la période de l'entre deux guerres pour les raisons évoquées plus haut et le confinement qui était leur lot. Alors faut-il simplement admettre que cette appellation n'apparaisse que plus de 20 ans plus tard quand une nouvelle mobilisation et un nouvel appel aux colonies furent jugés nécessaires pour une autre guerre ? Et ceci après le démantèlement de la ligne.
Hypothèse séduisante non ! 

Quels pouvaient être leurs rapports à la population ?
D’après les témoignages recueillis par Alexandre Briano, les coloniaux ont très peu de contact avec la population mais cela concerne essentiellement les toulonnais du quartier des Morillons, pas les londais. « Les enfants jouaient parfois. Au ballon avec eux, mais les parents leur défendaient de les approcher sous prétexte qu’ils ne parlaient pas français. Certains ont toutefois sympathisé. Des habitants faisaient passer des fruits à travers les grillages. »
Seul élément disponible, largement diffusé, une photographie représentant un jeune londais en compagnie de trois annamites.


 Sympathique au demeurant et qui semble contredire tous les témoignages et directives ségrégationnistes officielles puisqu'on voit l'un de ces hommes la main posée sur l'épaule de l'enfant. Geste amicale s'il en est. Mais ce cliché n'est-il pas postérieur à la période du conflit ?

     Ainsi comme on l'a vu, un grand nombre de points d'interrogation restent. D'autres se situent aux confins de l'histoire et de la légende. Mais pourquoi ne pas l'accepter ? Et puis chacun le sait, la part de rêve est aussi importante que la vérité qui parfois est bien triste et décevante.

                                                    Bibliographie

Les travailleurs coloniaux. Les oubliés de l’histoire, 1916-1920 et 1939-1953.
Alexandre BRIANO Toulon (France), Ed Les presses du midi.

Des Vietnamiens dans la Grande Guerre.
Mireille Le Van Ho édit. Vendémiaire. Paris

Les vietnamiens en France. Le Huu Khoa.
Édit l'Harmattan. Paris

La Londe Les Maures pour la gloire du terroir. Jean-Pierre Orsier.
Edit : ALPHA

La Londe Les Maures. Spicilège. Ouvrage collectif
Edit : ALPHA
                                                  Références internet

http://www.histoire-immigration.fr/

https://halshs.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/850981/filename/Dornel-Grande-Guerre-et-migrations.pdf

http://forum-julii.pagesperso-orange.fr/ARM-CAMPS%203.htm
   
http://www.crid1418.org/bibliographie/commentaires/stowall_jagielski.htm

http://forum-julii.pagesperso-orange.fr/ARM-CAMPS%203.htm

ann


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