mardi 7 mars 2017

Pays et gens de pays




Nous ouvrons une nouvelle rubrique: Pays et gens de pays.

L'histoire, la culture qui constituent le patrimoine ne sont pas faites que de grandes batailles, de héros épiques et d'artistes universellement reconnus, mais aussi de gens simples, de personnages modestes, de paysans, d'artisans, d'ouvriers qui ont modelé nos paysages, créé des richesses, bâti nos villes et nos villages, laissé une trace de leur passage, modestement sans faire de bruit. Comme le "Pauvre Martin" chanté par Georges Brassens.



Avec une bêche à l'épaule,
Avec, à la lèvre, un doux chant,
Avec, à la lèvre, un doux chant,
Avec, à l'âme, un grand courage,
Il s'en allait trimer aux champs !

Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terr', creuse le temps !

Pour gagner le pain de sa vie,
De l'aurore jusqu'au couchant,
De l'aurore jusqu'au couchant,
Il s'en allait bêcher la terre
En tous lieux, par tous les temps !

Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terr', creuse le temps !


Sans laisser voir, sur son visage,
Ni l'air jaloux ni l'air méchant,

Ni l'air jaloux ni l'air méchant,
Il retournait les champs des autres,
Toujours bêchant, toujours bêchant !

Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terr', creuse le temps !

Et quand la mort lui a fait signe
De labourer son dernier champ,
De labourer son dernier champ,
Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite, en se cachant...

Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terr', creuse le temps !

Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite, en se cachant,
En faisant vite, en se cachant,
Et s'y étendit sans rien dire
Pour ne pas déranger les gens...

Pauvre Martin, pauvre misère,
Dors sous la terr', dors sous le temps !



C'est un récit de Jean-Pierre Orcier qui ouvrira dès demain matin cette nouvelle rubrique. La scène se passe à Mons dans le Haut Var, là où les cailloux des chemins, les parfums de la garrigue, tutoient le ciel, le soleil, le vent et les orages d'été.



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