Le BLOG de l'association ALPHA (Action Londaise pour le Patrimoine l'Histoire et l'Archéologie)
mardi 11 juin 2019
L'archéologie préventive en danger?
Les excavations et travaux entrepris dans le cadre de travaux publics et parfois privés peuvent faire disparaitre ou endommager des vestiges anciens. Aussi dans sa grande sagesse le législateur a jugé indispensable d'établir des règles.
La loi de 2001 impose que pour chaque chantier important soit procédé à un diagnostic archéologique du site, puis éventuellement en cas de découverte intéressante, à une campagne de fouille avant d'entreprendre. Ces missions sont confiées à un établissement public l'INRAP (Institut national de recherche archéologique préventive) mais qui n'en assure plus que la moitié puisque depuis août 2003 une nouvelle loi modifie les choses. Si le diagnostic est toujours de la compétence de L'INRAP, (bien que cela soit contesté par des opérateurs privés et donne lieu à des passes d'armes judiciaires) les fouilles sont ouvertes à la concurrence.
Pas moins de 11 sociétés privées plus une association sont agréées par le Ministère de la Culture pour se lancer dans la compétition aux cotés de 60 collectivités territoriales également agrées. La bataille est rude et il faut tenir les prix pour avoir une chance d'enlever le marché. Sans vouloir faire de procès d'intention on est en droit de s'interroger sur la qualité des fouilles dans de telles conditions. La qualité des intervenants n'est pas à mettre en cause, tous possèdent les qualifications requises, mais les restrictions des crédits dédiés aux investissements de travaux voiries, commerciales ou industrielles ont pour corolaire l'effondrement du nombre de chantiers. Et comme il faut bien dégager des bénéfices..!
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