mardi 24 novembre 2020

Note de lecture (pour plus tard...)

Un été avec Baudelaire                             

Par Antoine Compagnon.

Édition des Equateurs/ France Inter

Il ne s'agit pas là d'une proposition de vacances ni herborisation à la recherche des fleurs du mal, non! mais d'une collection issue d'émissions estivales de France Inter. 

Pour l'ouvrage qui retient notre attention c'est à Antoine Compagnon que la radio s'est adressée. Antoine Compagnon est professeur au Collège de France et l'auteur de nombreux essais sur la litérature française et Baudelaire en particulier.

C'est un petit livre qui tient dans la poche et peut s'emporter partout. Il donne l'envie de relire "Les Fleurs du mal" et "décode" le poème. Mais ce n'est pas tout, il traite également de Baudelaire critique d'art. Un chapitre entier est consacré à Horace Vernet dont on sait tout le mal que pensait le poète du peintre. 

Baudelaire n'était pas un démocrate  mais ce qu'on nomme habituellement un réactionnaire. L'homme n'est pas sympathique. Il ne pense pas de bien ni des femmes ni des enfants ni de personne en général. Aigreurs face à la vie.  Frustrations peut-être? Poète méconnu de son vivant, il ne sera reconnu que bien après sa disparition. Ennemi juré d'Horace Vernet il l'était également de son gendre le peintre Paul Delaroche qui sera sa tête de turc habituelle. Il exécrait le romantisme et Victor Hugo en particulier. J'en passe et des meilleures. Mais il restera le très grand poète que l'on sait, et sa réflexion sur l'art moderne mérite vraiment toute l'attention qu'on y porte. 

Un petit livre qui nous aide à approcher et à mieux comprendre le poète misanthrope.


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