La Peste
Albert Camus
"(...) Un soupçon fugitif ou une brusque clairvoyance leur donnait l'idée qu'après tout, il n'y avait pas de raison pour que la maladie ne durât pas plus de six mois, et peut-être un an, ou plus encore."
Il est toujours bon de relire certains livres. La Peste est de ceux-ci. Combien de temps a passé depuis que nous avons refermé le livre? Pas mal j'imagine. Pourtant ce roman est d'une brûlante actualité. Écrit dans l'immédiat après guerre, et publié en 1947, Camus nous immerge dans l'Oran des années 40 au cœur d'une épidémie meurtrière.
Laissons de côté allégorique lié à l'époque de l'écriture du roman, et les développements philosophiques qui sont au cœur de la pensée et de l'œuvre de Camus pour ne regarder que l'épidémie elle-même et ses conséquences. Comme souvent il y a plusieurs niveaux de lecture. Regardons alors les atermoiements des autorités, les décisions qu'elle impose, le comportement des hommes et des femmes, leurs sentiments, leurs réactions.
Cette lecture nous emporte à la période que nous vivons depuis maintenant presque trois années. Cet éclairage ne peut que provoquer une profonde réflexion sur ce qui s'est passé et se déroule encore et dont nous sommes les témoins et les acteurs.
(...) "Mais Cottard ne souriait pas. Il voulait savoir si l'on pouvait penser que la peste ne changerait rien dans la ville et que tout recommencerait comme avant, c'est-à-dire comme si rien ne s'était passé."
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