Graffiti romain
Bref état des lieux.
Street Art ou mieux Art urbain. Apparu tout d'abord à New York dans les années 60 il a conquis ou envahi (c'est selon le regard porté) le monde entier.
Il est polymorphe. Issu du simple graffiti, trace laissée pour témoigner d'un sentiment: haine (mort aux vaches…) amour (à Lulu pour la vie….) politique (votez Machin…) etc.. il devient tags, signatures d'ados (parfois attardés) transgressifs mais obéissant à des codes précis connus des seuls initiés. Les murs sont en général les réceptacles et les victimes de ces déclarations anonymes, ils partagent ce privilège parfois avec les arbres et le mobilier urbain (bancs, abribus…). Le principe peut-être résumé par la déclaration (souvent de guerre) : "si c'est légal c'est pas un graffiti". Cet affichage sauvage fait le désespoir des élus à qui il coûte très cher et l'indignation du "bourgeois" et des "tataragnes".
Le tag est réalisé en noir, le plus souvent au marqueur ou à la bombe de peinture (question de support et de moyens).
Mais certains dépassent le stade de la simple signature et l'agrémente de façon, pourrait-on dire, baroque, ajoutant formes, couleurs et dessins. Figuratif ou non. "Bubble style" ou plus agressif. Ils deviennent alors graffeurs. Ils pénètrent dans le champ artistique même si les plus radicaux rejettent violemment cette filiation qu'ils considèrent comme compromission et dévoiement.
Agnès Varda et JR |
Il semble que notre ville soit jusqu'ici épargnée. On peut néanmoins voir un magnifique Jean-Paul Sartre sur un transfo, ailleurs un paysage marin de belle facture. Œuvres d'art ? Alors ils sont patrimoine ! Par conséquent à protéger! Mais le concept n'est-il attaché à l'éphémère? Le débat est ouvert.
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