mardi 18 février 2020

Plus vert que ça, tu auras vraiment mauvaise mine!









En un temps où tous et chacun repeignent en vert les vieux habits, les murs, et toutes choses un peu visibles, fleurissent des idées visant à renforcer la protection des sites naturels et leur écosystème. Au nombre et tout récemment, l'idée d'en limiter la fréquentation en quantité dans l'espace et le temps. Tout le monde sait que les randonneurs, cyclistes, chercheurs de champignons et autres grimpeurs et alpinistes sont d'énormes pollueurs. Ils respirent le bon air et rejettent du gaz carbonique, abiment les sols avec leurs gros pieds, laissent des traces dans la belle neige, et tant d'autres nuisances que je m'interdis de nommer ici… Il y a d'évidence un réel problème pour les sites hyper touristiques, mais c'est surtout de tous les autres qu'il s'agit. À commencer par les parcs nationaux et régionaux puis les espaces dit sensibles. Une idée germe: faire payer l'entrée? Pollueurs payeurs! Ça ferait rentrer des sous tout en limitant le nombre des visiteurs. Joindre l'utile à l'agréable. Exit les familles trop nombreuses et les impécunieux de tout poils. Les partisans de cette solution démocratique avancent qu'on paye bien sans rechigner l'entrée dans les musées (on pourrait rétorquer, et pourquoi donc?).
Et puis à terme on pourrait privatiser les espaces naturels. On l'a bien fait pour les autoroutes et bientôt les chemins de fer! Ensuite pourquoi pas, l'eau (c'est dans les tuyaux..) et l'air également. Il faudra payer pour tremper ses pieds dans l'eau de mer, celle des lacs et des rivières, pour respirer, sentir le parfum des fleurs, assister à un coucher de soleil, écouter le bruit des vagues, du vent dans les arbres et tout ça au nom de la préservation des écosystèmes et de la biodiversité. Super!
Ne riez pas on parle de tout cela dans le confort douillet des palais et dans les exécutives-floors des business-towers.


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